Au début de ce voyage j’ai très souvent ressenti le manque d’une amitié. Je me faisais la réflexion que les rencontres sont éphémères et que se sera donc toujours comme ça dans le voyage. Je me suis assez vite, voir trop vite, persuadée que ce n’était pas pour moi. Je crois aujourd’hui que c’était lié au fait que j’étais encore trop proche de mon quotidien avec mes amis…mes amis de France. Depuis j’ai rencontré. J’ai partagé. J’ai vécu des bouts de chemins avec des gens qui voyagent un peu, beaucoup, passionnément, à la folie…Et je crois que j’y trouve bien mon compte. Aussi car je pense être tombé sur des gens formidable. Et j’ai bien conscience que cela ne sera pas toujours le cas. Sans savoir si je reverrais ces personnes, l’important est que j’ai pu partager. Je m’aperçois aussi que comme notre temps en commun est compté, on y va dans le partage ! « L’amitié » se construit plus vite, plus intensément. Tout est lié au feeling ! J’ai senti les gens avec qui j’ai eu envie de partager, un peu ou beaucoup ou passionnément ou à la folie ! Aujourd’hui je sens que l’itinéraire se construit AUSSI en fonction des rencontres. Je voyage seule. Ce n’est pas pour autant que je suis seule. Depuis que je suis partie je n’ai jamais vraiment été seule finalement. Je crois que dans cette vie, cela marche comme dans la vraie vie. On accroche avec une personne, on se voit, on discute, au bout d’un moment on se raconte notre parcours et l’amitié peut doucement commencer avec tout ce qu’elle comporte : confiance, respect, partage, comptage sur l’autre et une sorte d’amour, comme j’ai pour chacun de mes amis de la vraie vie. La seule différence que je peux noter, pour l’instant et avec les personnes que j’ai rencontrés, c’est la temporalité. Alors évidemment sans parler d’amitié comme celle que je partage avec certains depuis plusieurs années ou moins, je pense pouvoir parler de copinage, en bonne voie pour de l’amitié pour certains peut-être. Il n’y a que l’avenir qui peut le dire. Alors cette amitié de voyage qui ne semblait pas me convenir au début, car habituée à être entourée de mes amis en France, semble me convenir maintenant. C’est lié aux personnes rencontrées, mais aussi à moi. Les valeurs et façons de percevoir évoluent dans ce rythme de vie. J’apprends à trouver mon équilibre seule. Sans savoir le but de voyage en partant, sachant simplement qu’il allait m’apporter. Je crois qu’une des choses que ce projet peut apporter est de trouver son propre équilibre. Et dans un aspect plus personnel, sans parler de voyage, je crois qu’il est important pour moi d’avoir mon propre équilibre. Il devrait me permettre d’être en liens aux autres de manière plus sereine. Et en liens avec moi-même.

Dans les fait ce qui découle de tous cela : Je ne réalise que je suis partie seule que maintenant. L’itinéraire « prévu » en Asie était similaire à celui pensé à deux. Aujourd’hui j’arrive à me sentir un peu plus en lien avec moi-même. De ce fait là j’arrive à m’écouter et prendre en compte MES envies. L’idée que je me fais de ce voyage aujourd’hui n’est plus un voyage à proprement parler. L’envie de parcourir 10 pays en 10 mois ne fait plus parti de moi, car je pense qu’elle n’a jamais fait partie de moi. Elle faisait partie d’un projet commun. L’envie de rester plusieurs mois dans un pays, d’y travailler et de m’y créer une bulle de vie, fait partie de moi. La douceur de ne rien faire Népalaise nourrit mon envie de créer, et a surtout permis à mon esprit de se poser et d’arrêter de courir vers la pensée suivante pour éviter la pensée actuelle parfois dérangeante. Ce mélange de pensées, réflexions et rencontres va m’emmener au Vietnam pour une colocation dans l’idée de trouver un petit boulot. Ceci est le résultat d’une rencontre, qui donne envie de partager un peu plus. Le Vietnam sera ou non une étape plus ou moins longue, je ne connais pas encore sa temporalité ni sa réalité. Et le résultat de mes pensées sur mes vraies envies m’a donné un visa d’un an pour l’Australie (visa vacance/travail). Visa en poche, je peux le débuter dans un an pour an.

Vie de poulette et douceur de ne rien faire à la Népalaise
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